Sidelights : Sécuriser les trajets à vélo grâce à un éclairage 360°

Bourse Tech Grant en 2024

L’idée d’Arthur Claessens, fondateur de SideLights, est née d’un constat clair : à vélo, le fait de « voir » et « être vu » n’était que très partiellement atteint. En cause : des dispositifs pas assez puissants, en termes de luminosité, mais aussi de « champs » lumineux autour du cycliste. L’innovation développée par SideLights entend pallier cet écueil en permettant aux cyclistes de bénéficier d’une sécurité accrue sur la route grâce à un système de lumière 360° les rendant extrêmement visibles, tout en leur permettant de voir de manière optimisée. Un « halo » lumineux qui suit et accompagne en outre les changements directionnels, grâce aux indicateurs de direction clignotants directement intégrés au dispositif.

Forte du soutien de la FIT avec l’obtention d’une bourse Tech Grant de 50'000 en 2024, l’entreprise SideLights va pouvoir terminer le développement de son premier produit en 2025, tout en commençant à développer des versions déclinées.

En quoi l’éclairage pour vélo que vous proposez est-il différent de ce qui existe sur le marché ?
Traditionnellement, l’éclairage sur un vélo se situe à l’avant, et à l’arrière. Notre produit, sous forme de kit, se positionne au bout du guidon, ce qui permet à la lumière de se diffuser de manière 360° tout autour du cycliste, ou - autrement dit - sur toute la largeur du cycliste. Cela rend ce dernier beaucoup plus visible lors de ses déplacements, aussi bien par les voitures derrière, que celles arrivant en face de lui. De plus, son propre champ visuel est largement agrandi, le rendant moins vulnérable aux possibles dangers existants et/ou surgissant d’un coup sur la route. À cela s’ajoutent des indicateurs de direction, directement intégrés au sein du dispositif et qui se déploient dans ce halo de lumière et empruntent ainsi aux codes des clignotants que l’on trouve dans les voitures.

Tous ces éléments combinés accroissent de facto de manière significative la sécurité des cyclistes et rendent beaucoup plus agréables leurs déplacements, quels que soient la météo, le manque de visibilité, ou le moment de la journée. Des enjeux importants, qui expliquent pourquoi nous cherchons à tout prix à ce que notre produit soit compatible avec le plus grand nombre de montures (vélos classiques, électriques, cargo, etc.)

En 2024, vous avez obtenu une bourse Tech Grant de 50’000 CHF. À quel point cette somme est-elle importante dans le développement de SideLights ?
Cela nous permet aujourd’hui de terminer le développement de notre premier produit que je vous présentais juste avant. Car si l’idée parait « simple », elle se révèle complexe à mettre en œuvre, ce qui explique pourquoi d’autres ne l’ont pas fait ! Le produit doit non seulement être compact, mais également solide, résistant aux intempéries et chocs, et avec un faisceau lumineux qui répond à la mission sécuritaire, sans être non plus trop lumineux.

Quelles sont les prochaines étapes pour Sidelights ?
Nous avons pré-vendu à ce jour pour 95’000 CHF de notre solution grâce à une campagne de crowdfunding d’abord lancée sur Kickstarter, puis sur la plateforme Indiegogo. Notre priorité est donc actuellement de pouvoir répondre à ces commandes en livrant des produits finis. En parallèle nous élaborons un autre produit qui sera directement intégré à la structure des vélos électriques (et donc plus un dispositif externe que l’on viendrait monter dans le guidon de manière manuelle comme c’est le cas avec notre premier produit). Il s’agit ainsi d’élargir la gamme, et de répondre petit à petit aux différents besoins des cyclistes en fonction notamment des types de vélos utilisés.

Texte : Laure Bruttin-Franck